La lettre, reprise ci-dessous, a été publiée sur le site de l’Institut Boris Cyrulnik > voir l’original.

À Monsieur le président de la République,
À Monsieur le Premier ministre,
À Monsieur Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé,
À Monsieur Adrien Taquet, secrétaire d’État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé,

Une lettre ouverte de l’Institut Petite Enfance Boris Cyrulnik…
Oui, à nouveau…

Voilà un an déjà que nous vous avions écrit au nom de ces professionnels de la petite enfance désemparés et démunis face à l’oubli, face à cette reconnaissance de leur « utilité sociale » non accompagnée de moyens, face à cette réquisition pour bon nombre de ces femmes et de ces hommes sans réponse à leurs attentes plus que légitimes…

Voilà un an déjà que ces professionnels de l’accueil individuel et collectif assurent au quotidien l’accompagnement des tout-petits envers et contre-tout, s’ajustant aux nombreux protocoles, aux fermetures, aux cas de Covid-19 pour toujours répondre présents…

Voilà un an déjà qu’ils attendent, ainsi que leurs gestionnaires, une reconnaissance. Une réelle reconnaissance, de celle qui sera à la hauteur de l’enjeu et de la finalité de leurs missions et de leur rôle ; de celle qui les considèrera comme ils le méritent…

Voilà un an mais que retenir de ce triste anniversaire ?

Certes, l’exercice est difficile ; certes, la situation pandémique révèle toujours de l’inédit… Pour autant, les tout-petits et celles et ceux qui les accompagnent au quotidien ne méritent-ils pas que l’on agisse pour eux ? N’est-ce pas plus profondément notre devoir de le faire ?

Vous avez souligné l’importance des 1000 premiers jours…
Ces jours qui comptent tant, tout comme ceux qui les suivent…
Ces jours qui feront la différence pour ces tout-petits devenus grands, pour eux comme pour notre société.
Bref, ces jours qui portent en eux autant du présent que de l’avenir…

L’heure n’est plus à l’argumentation sur la finalité fondamentale des premières années de vie ; l’heure est bien plutôt venue d’enfin donner à ces professionnels de la petite enfance les ressources et les moyens de continuer à exercer.