L’ANAMAAF a été interviewé par Centre Inffo sur plusieurs aspects sur la création du nouveau titre professionnel à la  suite des prises de position défavorables de la  SNPPE et de la FNEJE.

1- Comment l’ANAMAAF a-t-elle accueilli la nouvelle ? Est-ce une manière de pallier au manque d’auxiliaire de puériculture ? D’évoluer professionnellement pour les titulaires d’un CAP AEPE ?
2- Les détenteurs de ce futur titre professionnel seront-ils pleinement capables d’accueillir leur jeune public, au moins aussi bien qu’une auxiliaire de puériculture titulaire d’un diplôme d’Etat ? Quelles compétences pourraient leur faire défaut ? (ex :  à l’aspect “soins de l’enfant” absent du CAP AEPE)
3- Ne craignez-vous pas que les titulaires d’un CAP AEPE, ayant réussi ce titre pro par le biais de la VAE, ne bénéficient pas d’une revalorisation salariale une fois embauchés tout en gagnant en responsabilité au sein de diverses structures ?
4- D’après le SNPPE, l’Afpa ne dispose pas de suffisamment d’expérience dans le domaine de la petite enfance pour construire une maquette solide. Etes-vous d’accord ?
 
Nos réponses :
L’ANAMAAF milite pour l’amélioration de l’accès à la formation, l’amélioration des contenus de formation et tout ce qui peut contribuer à la professionnalisation des assistants maternels et familiaux. Nous nous réjouissons donc de la proposition d’une formation qui pourrait être plus complète et plus approfondie que le CAP AEPE. Cependant nous n’avons pas connaissance des contenus de formation. Nous regrettons qu’elle ne soit pas diplômante. Nous regrettons, comme la Fneje que ne soit pas mise en valeur la diversité et la complémentarité des métiers petite enfance. Cela aurait contribué à une valorisation des professionnels plus évidente pour le grand public et les divers acteurs du social et de la petite enfance.
Si l’idée de départ paraît louable, il est à craindre un effet pervers de nivellement par le bas. Le manque criant de personnel paraît être la principale raison de la création de cette formation. Sinon, pourquoi les associations et syndicats professionnels n’ont ils pas été plus écoutés?
La préoccupation est comptable et non qualitative, ce qui, ne résout en rien le problème d’attractivité des métiers et de la qualité de l’accueil. Cela risque d’être contre productif, les personnels diplômes et usés risquant de se détourner du secteur petite enfance.
Doit-on se contenter de la médiocrité pour les générations futures ?
Le choix de l’AFPA tend à le montrer, puisque l’on préfère ne pas utiliser les organismes de formation ayant une expertise en la matière.
Nous ne pouvons pas présumer des pratiques des employeurs concernant la valorisation de leurs employés, tant en terme de salaire que de prise de responsabilité. Espérons que le bon sens sera de mise pour valoriser et la formation et l’expérience. Les deux étant des éléments essentiels pour un professionnel compétent.